Du Dahir dit "berbere"
au Dahir Amazigh
Par Aherdan 23/09/2003
II
était une fois un mensonge qui, à force de revenir
sur des langues, pleines de fiel et de venin, avait fini par devenir
un slogan néfaste au bénéfice des apprentis
sorciers quand, pour nous , il représentait une accusation
injuste.
Et pourtant le
premier dahir porte le sceau de Sa Majesté Mohammed V
Le second celui de Sa
Majesté mohammed VI.
Seul le contexte a changé, l'idée reste la même,
quoique différemment posée.
Le premier dahir concernait la création
d'une Cour d'Appel pour donner plus de souplesse et d'efficacité
à notre droit coutumier, assassiné: Izref.
Le second dahir renoue le fil des réalités
tangibles pour redonner à Tamazight la chance de récupérer
la place qui est sienne en ordonnant son enseignement dans nos
écoles et par son écriture légitime "
Tifinagh ".
Mais un Dahir, a-t-il une filiation ? une ethnie
particulière ? Ou même un pédigré réservé
à certaines espèces d'animaux menacées d'extinction?
Et avant tout, pourquoi une telle levée
de boucliérs qui présentent, par calcul politique,
à l'air de se calmer ?
Non évidemment, par honte d'âme mais par le fait
d'une évolution qui donne au temps le temps de redonner
à l'histoire l'opportunité de faire sa mise au point.
Cette mise au point se fait, mais qui peut laver
l'insulte qui nous est faite-faire passer le peuple Amazigh pour
ce qu il ne peut jamais être, afin de s'attribuer le titre
glorieux de patriotes !
Pauvres bonhommes qui ne voyaient dans la magouille
que le gain, le leur, et non la perte.
Et qui a perdu dans tout cela ?
Le Maroc, bien sûr, tant sur, le plan culturel
que sur celui de la tradition. Sachant que la coutume telle qu'elle
était exprimée, dans les faits, valait bien et mieux
que la manière dont nous sommes, traités maintenant.
oui, on a fini par avoir raison d'elle - de cette
Coutume millénaire adaptée à notre manière
d'être pour soi-disant rétablir la "Charià
islamique".
Mais, nous l'a-t-on donnée ?
Non! Ce n'était qu'un prétexte et
des prétextes il y a de quoi remplir et silos et greniers
depuis l'indépendance.
Mais qu'a-ton récolté et comment
tout cela va-t-il se terminer après, surtout, les attentats
du 16 mai? Qui va donc , Dieu, nous sauver de nous mêmes!
La réponse s'impose d'elle même,
car ce que j'en dis se passe de commentaire tant sur le plan du
passé que pour demain.
demain ?
Mon Dieu quel élan, en perspective, si nous pouvions revenir
sur nous mêmes et dire, une fois pour toutes, abat toute
machination d'autant qu'il devra s'agir, maintenant, de notre
propre comportement.
Nous! Oui nous, les malmenés, les concernés
….
Mais comment pouvoir renverser les données
quand l'on constate que l'enseignement de Tamazight dépend,
pour sa mise en route, de la tendance qui l'avait toujours combattue?
Ceci ne concerne, nullement, le ministre Malki
qui a toute mon amitié
Mais est-il interdit de penser à la création
d'un ministère pour Tamazight, tant pour donner à
l'enseignement sa caution que pour fixer, définitivement,
la manière dont l'on doit aborder la complexité
des problèmes tant de langue que de culture sans pour autant
cesser de renforcer la complémentarité culturelle
avec sa soeur adoptive: la langue arabe.
La supplique s'adresse, réspectuesement,
à Sa Majesté le Roi, que Dieu le glorifie. Il a
tant fait pour rétablir un équilibre volontairement
rompu, grâce Lui soi rendue!
J'ajoute que l'on persiste à faire passer
notre langue pour un trio de dialectes qui se tournent le dos
l'un à l'autre. Mais y a-t-il au monde une vraie langue
sans dialectes? Ils en sont la confirmation, et, forcément
des dérivés nécessaires à la richesse
de l'expression tout autant qu'à sa portée sur le
plan populaire.
Mais jusqu à quand va-t-on faire semblant?
Je reviens par la force des choses au 17 octobre,
à l'anniversaire d'Ajdir qui doit concerner tous les marocains:
arabophones, berbérophones, ceux de la plaine et des villes,
du désert et des monts et non célébré
telle une chose ordinaire, comme chaque fois que la mauvaise foi
s'en mêle. Et elle est là, bien là, la fausse
donne qui, chaque fois, nous fait miroiter des solutions miracles
pour ne trouver, au bout, qu'une déception rituelle et
des combines patentées.
Je ne vise personne en particulier, mais l'affaire
est tellement importante pour l'avenir de notre pays et qu'il
est plus qu'éxigé de la traiter avec sérieux,
amour, et rigueur pour ne pas en faire un sujet de tracas, et
pour cause, ou, plus encore, une bombe à retardement.
Le Maroc en est là, hélas! Mais
cette responsabilité qui va l'endosser ?
Nous-mêmes ou bien nos petits enfants ?
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au dossier spécial sur le dahir chérifien du 16
mai 1930 nommé "dahir berbère par les protégés
de la France coloniale
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