Dans ses limites géographiques actuelles, la Mauritanie regroupe une population hétérogène. Avec la majorité maure (Amazigh) présentée dans le nord, le centre et l'est cohabite la population négro-africaine de la vallée du fleuve Sénégal. Cette diversité ethnique constitue à la fois la force et le talon d'Achille du pays.

Mr Mokhtar Ould Daddah imprignée par l'arabisme de l'egyptien Nasser, a ainsi, en 1966, six ans à peine après l'indépendance, que l'arabe soit décrété deuxième langue officielle après le français pour que la première brèche soit ouverte dans l'édifice social imposé a la sociètè mauritanienne par l'islam, religion de tous. Des lycéens négro-africains craignant que ce bilinguisme les défavorise au profit de leurs condisciples arabes, vont entamer une protestation violente qui dégénéra, vite, en émeutes inter-ethniques dans les principaux centres urbains du pays.

Le pouvoir du président Mokhtar Ould Daddah arrive à reprendre les choses en main. Le cap forcé de l'arabisation sera maintenu, mais plusieurs hauts responsables seront révoqués.

Une décennie plus tard, les frustrations de la population sudiste augmentent. La fonction régionale de trait d'union assignée par le président Ould Daddah à son pays se révéla en réalité difficile à assumer. Les militaires au pouvoir depuis le 10 juillet 1978 s'en rendront compte à leur corps défendant. Malgré l'emprise autoritaire de la haute hiérarchie militaire, majoritairement arabe, les tentatives de putsch fomentées par des services négro-africains seront fréquentes dès les années 80 quand le gouvernement du Colonel Ould Taya avait souscrit à l'UMA