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Ce qui gène l'etat marocaine |
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Comme chacun sait, le tifinagh a été adopté par l'IRCAM (Institut Royal pour la Culture Amazigh) et ratifié et approuvé par le pouvoir comme étant l'alphabet officiel de la langue amazighe. Personne, donc, ne peut penser que le makhzen pourrait interdire le tifinagh officialisé par la plus haute autorité du pays. C'est ce qui a motivé la municipalité de Nador à réécrire les panneaux de signalisation dans le périmètre urbain en tifinagh, à côté de l'arabe, bien sûr et délivrer des certificats et des documents officiels portant la devise "Z" amazigh et le mot "Nador" en tifinagh. Ainsi, le matin du mardi 29/04/2003, les habitants de Nador est ses visiteurs ont découvert, émerveillés, les tifinagh pour la première fois dans les rues de leur ville. Ce fut un jour historique. Les habitants ne parlent que de cet événement historique.
Mais, moins de 24 heures après que les tifinagh ont été fixés sur les panneaux que des instructions, venus du ministère de l'intérieur, ont intimé aux autorités locales l'ordre de saisir des locaux de la municipalité de Nador tous les documents portant les tifinagh et d'effacer et d'enlever cette écriture des panneaux de signalisation. Ce qu'elles ont exécuté sur-le-champ, effaçant même, dans tous les villages et douars de la province, tous les "Z" amazighs griffonnés par les écoliers sur des murs.
Comment, diable, le makhzen qui applaudi le tifinagh en en faisant son alphabet choyé, se rétracte et déclare subitement la guerre à "son" alphabet? Si la tifinagh est interdit d'être écrit sur du zinc dans les rues, comment peut-on croire qu'il va être écrit dans les écoles, les universités, les tribunaux et les administrations, comme on ne cesse de nous le promettre?
Il semble que le makhzen a officialisé le tifinagh à condition qu'il reste enfermé dans son temple (l'IRCAM) et non pas sortir à la rue au contact des citoyens!
Affaire à suivre. (Source : www.tawiza.net )
Faites un geste et soutenez les habitants de Nador, et avec eux les misérables Imazighens, dites non à la Hogra. Pour un minimum de dignité.

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