Le ministre marocain des relations avec le Parlement, Lahbib Choubani, fêtera bientôt sa deuxième lune de miel avec sa collègue ministre déléguée auprès du ministre de l’enseignement supérieur, Soumia Benkhaldoun. « En secondes noces », non parce qu’il a divorcé ou est veuf, mais parce qu’il a déjà sa première femme. La loi islamique lui donne droit au maximum à 4 ou 9 selon les Madahibes de l’islam.
Lorsque le chef du parti rival du PJD, l’Istiqlal, avait annoncé à la ville du parlementaire Mr Lahbib Choubani (Errachidia) en s’adressant à un grand publique –avec ironie bien sur- que c’est dommage que la relation amoureuse illégale qu’a eu leur parlementaire avec une ministre avait conduit à la destruction de la famille de cette dernière, tout l’opinion publique marocain avait qualifié ce discours de blablabla. Si c’est vrai, Il y a une ressemblance, certes avec l’affaire Monica Lewinsky et Bill Clinton qui était elle aussi pendant deux ans au cabinet de la maison blanche. Mais, comme vous le saviez, cela ne peut pas arriver dans un pays Islamique comme le Maroc et encore loin au sein d’un gouvernement Islamiste, qui a fait de l’application de la Charia sa raison d’être et la seule issue possible pour un Maroc prospère.
En effet, personne n’a pris les propos de Chabat au sérieux, jusqu’au jour –une semaine après- où les deux ministres annoncent de se marier !
La chance qu’il n’avait pas le pauvre président des états unis d’Amérique Bill Clinton, et qu’il avait le ministre marocain des relations avec le parlement, c’est que le Maroc – contrairement aux US- a légalisé la polygamie.
En effet, pour mettre fin au scandale avec le minimum de dégât, il suffit que le monsieur puisse supporter la révolte de sa première femme pour quelques semaines ! En plus, l’avantage est que c’est un débat interne dans la famille.
Maintenant, imaginons que la polygamie n’était pas légale au Maroc. Le ministre se trouvera obligé de divorcer avec sa première femme, et pendant la procédure qui va durer quelques années, la liberté d’expression des conjoints prend le dessus sur les outils de pression de l’un sur l’autre. Et la justice est garantie.
Dans ce cas de figure, la situation sera certainement, l’opposé de ce que les islamistes du PJD essaient de faire avaler au publique en annonçant que c’est la première femme même du ministre qui a organisé les fiançailles de son mari ! Ils savent bien que, après des siècles d’histoire de l’humanité, ce genre de femme n’existe toujours pas encore. La preuve est que même l’Oum Mouminine Aicha – la mère de tous croyants musulmans- n’avait pas accepté à son marie le prophète Mohamed de se marier à une autre femme bien que cette dernière est plus proche de la famille : elle n’était que la femme du fils adoptif du prophète Zayd!
En dehors de cette polémique, avec ce 3eme mariage de polygamie, le gouvernement marocain va donc battre le record national du taux de polygamie qui est selon le haut-commissariat au plan que 0.24% et le taux au sein du gouvernement sera 11%. 45 fois le taux national ! Un très grand succès.
Mais, maintenant au moins l’opinion publique marocain a compris les raisons profondes pour lesquelles notre parlementaire Choubani, il y a quelques années, avait expulsé de la salle du parlement la journaliste Khadija Rahhali pour sa tenue vestimentaire jugée « inappropriée pour l’institution parlementaire».
Moha Bouwawal
21 Avril 2015