
Depuis plus d’un mois, les marocains via les réseaux sociaux ont décidé de boycotter trois marques d’horizons différentes : la marque française de Centrale Danone, la marque marocaine pétrolière Afriquia et la marque marocaine d’eau Sidi Ali.
Que demandent-ils ces marocains ? C’est simple, la vie est chère, le chômage règne, la pauvreté s’est installé en maitre etc…alors ils veulons que les prix de ces marques baissent pour qu’ils soient adaptés à leurs ressources. « Puisque vous nous voulez pas trouver une solution à la pauvreté, alors baisser les prix » : une équation très simpliste, répond les activistes du boycotte sur les réseaux sociaux.
Puisque cette technique du boycott a marché cette fois ci, les activistes l’ont tout de suite étendu au boycott du plus grand festival de musique Mawazine qui s’organise chaque année pour un budget de 740 millions de DH, 70 millions d’euros. Ils jugent que ces budgets sont plus utiles dans les hôpitaux et les écoles que dans les poches des milliardaires chanteurs et chanteuses.
Autrement dit, c’est l’idée du mouvement de protestation amazigh du Rif qu’on retrouve ici sous la forme du boycotte. Que demandaient les Rifains ? Des hôpitaux, des écoles, des routes et des usines.
La marque française étant trop touchée par ce boycotte et après plusieurs interventions des dirigeants marocains de la marque auprès des masses populaires sans résultat, Mr Emmanuel Faber, Président-Directeur Général de Danone, s’est complètement déplacé au Maroc car le problème peut devenir une arme politique contre la France.
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Emmanuel Faber, Président-Directeur Général de Danone s'adresse aux Marocains
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Surtout que la dernière a un contentieux historique avec la majorité de la population marocaines : les activistes Amazighs qui luttent pour les droits l’linguistiques et culturelles autochtones Amazighes considèrent la France leur ennemi juré. Ils la rendent responsable de : 
- La destruction des structures sociales des tribus amazighes,
- La spoliation de leurs terres agricoles qui vont devenir par la suite un patrimoine du makhzen,
- La marginalisation de leur langue et culturelle Amazighe
- L’arabisation et l’islamisation forcée des Amazighs par le décret coloniale du 1er décembre 1934
- La création du mouvement arabo-islamiste nationaliste qui fait allégeance au moyen orient
- La cession du pouvoir au Maroc à la fin de protectorat à ce mouvement nationaliste
- La substitution de la langue Amazighe par la langue Arabe dans les écoles françaises dans le cadre du programme ELCO (Enseignements de langue et de culture d'origine) bien que l’Amazigh est la première langue parlée en France après le Français, selon les statistiques officielles françaises.
- Les présidents français n’ont jamais caché la politique arabe de France, ils ne ratent pas l’occasion de dire Casablanca est la plus grande ville arabe du monde, le TGV marocain est le premier TGV arabe au monde.. etc. ce qui fâchent beaucoup les activistes Amazighs.
- Bref la France, pour le mouvement culturel Amazigh, est le premier responsable de la politique d’arabisation et d’islamisation d’Afrique du Nord, beaucoup plus que l’Egypte de Jamal Abdennasser et de l’Arabie saoudite et la Qatar d’aujourd’hui.
Le ministre auprès du Chef du gouvernement Mr Lahcen Daoudi du parti islamiste PJD au pouvoir, a eu la maladresse de participer à une manifestation avec les ouvriers de Danone devant le parlement marocain demandant la fin du Boycotte a encore hisser le sentiment anti-français au près des Amazighs. Qualifiant ce geste contre la volonté du peuple et un acte d’alliance entre la France et le mouvement arabo-islamiste dès la période coloniale.
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Le ministre proteste avec les ouvriers de Danone contre le Boycotte devant le parlement |
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Alors, et si un jour les nord africains décident de boycotter toutes les marques françaises vendues dans leurs pays ? est-ce que c’est le président français qui va faire une tournée en Afrique du Nord pour rencontrer les populations ?