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La colline oubliée
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Abderrahmane Bouguermouh, Alg.,1997, 105', 35mm, vo stf Avec Djamila Amzal, Mohand Chabane, Samira Abtout, Abderrahmane Kamal Dans la série des grandes Premières, "La
colline oubliée" est le premier long-métrage de l’histoire
à avoir été tourné en langue berbère. L’auteur du roman sur
lequel est basé le film, Mouloud Mammeri, meurt mystérieusement
en 1989, dans un accident de voiture, après avoir défendu toute
sa vie la culture kabyle. Le réalisateur et ami de l’écrivain,
Abderrahmane Bouguermouh, met 30 ans à terminer son film. Ce
sera un succès dès sa sortie.
"La colline oubliée"
est l'histoire racontée de quatre amis qui se retrouvent. Deux sont
partis étudier en France; l'un qui est resté au village, s'est enrichi
sur le dos des autres habitants et se marie. A partir de là, deux des
quatre amis vont vivre une histoire d'amour, mêlée aux problèmes de
la vie villégiale: maladie, pauvreté, pressions sociales, et la
mobilisation pour la seconde guerre mondiale.
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Imuhar
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la légende Jacques Dubuisson, France, 1998, vo st nl, 82'
A onze ans, Khenan a
toujours vécu à Paris. A la mort de sa mère (française), son père
(d'origine touarègue) décide de l'emmener dans le désert nigérien.
Imuhar, c'est le nom que les Touaregs se donnent entre eux. Il signifie
"être libre". A mi-chemin entre conte philosophique et
reportage ethnographique, le film retrace le voyage initiatique d'un
gamin des villes qui découvre avec émerveillement la magie du désert,
et la culture touarègue dont les idéaux de solidarité, de justice et
de respect sont exemplaires. Idéalisée ici par le regard d'un enfant,
la représentation de cette société fournira néanmoins aux jeunes
spectateurs une occasion d’interroger le rapport de la légende à la
réalité, de la fiction au réel…
"Imuhar" est
magistralement sonorisé par Philippe Eidel. Né à Madagascar (d'une mère
créole et d'un père marseillais!), ce musicien nomade est un touche-à-tout
qui magnifie ici le blues des "hommes bleus": sens du silence,
violons du désert, voix rauques et chaudes comme le sable…
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Abdelkrim legende of vrijheidsstrijder
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Mustafa Bouhekan, Nl.,
1999, 60', Beta, vo st-nl Historiquement,
les Rifains sont une population du Nord du Maroc mal appréhendée
par les Marocains. Mohammed Abdelkrim Al Khattabi nait en 1882
à Ajdir, près de Al Hoceima. Après ses études coraniques, il part
travailler dans l'enclave espagnole de Melilla. Il dénonce le
protectorat espagnol, et en 1921, mettra sur pieds une armée qui
combattra l'Espagne. L'objectif des rebelles: un état indépendant
rifain. Pour contrer la révolte rifaine, l'Espagne et la France
s'allient. L'emploi d'une artilllerie lourde et de la force aérienne
anéantit la population et Abdelkrim se rend aux Français en 1926,
pour stopper le massacre. Il est déporté, avec sa famille, sur
l'île de la Réunion. En 1947, il arrive en Egypte et refuse de
la quitter "tant que son pays n'est pas libre". Il y
est décède en 1963. Le documentaire est construit en deux parties:
"Wie is Abdelkrim?" (1880-1922) et "De gemiste kansen van
het Rif" (1922-…). On y retrouve des entretiens avec
le neveu de Abdelkrim et un combattant de la révolution rifaine.
Leurs propos sont alternativement illustrés par des images d'archives
et des images contemporaines autour de la tombe d'Abdelkrim.
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