Hugo d'Aybaury, Yves Billon, Fr-Niger, 1998, 27', 16mm, vo fr

Dans le terrritoire arride du désert, on trouve non pas des villes, mais des tentes et les Touaregs, ici des Peuls. Les réalisateurs ont choisi la première personne du singulier pour ce film court, d'où découle une personnalisation plus forte du sujet filmé. Mélange d'entretiens et de fiction, "Nomad's Land" replace les Touaregs dans le contexte international, soulevant les inadéquations du second aux premiers. "Nomad's Land"  est aussi un témoignage des préoccupations (la sécheresse, les contraintes extérieures) et espoirs (ou obstination) des Peuls.

Azzedine Meddour, Alg.,1997,110', 35mm, vo stf

L'histoire d'une jeune veuve qui mène son village à la révolte contre deux autorités despotiques: un Pacha seigneurial et le colonialisme. L'histoire de Baya, avec la figure de la femme combattante, peut rappeler le mythe de l'héroïne Fatma N'Soumer.

Le tournage de ce film a aussi son histoire… "En plus de la perte cruelle de treize des membres de mon équipe, des faux barrages, des contraintes financières et bureaucratiques obstruaient d'une manière manifeste la réalisation du film. (…) le contrat du film a été résilié onze fois (…). Il fallait convaincre l'administration."  "Une bureaucratie qui m'a rendu complètement fou. Il y a eu un tel acharnement contre mon film."  "La montagne de Baya" a été tourné en dix ans, a coûté la vie à treize personnes de l'équipe et a faillit ne jamais se terminer. Le réalisateur, Azzedine Meddour, est décédé à 53 ans, deux ans après la sortie de son film, alors qu'il terminait le dernier: "Douleur muette".

Jean-Jacques Andrien, Belgique, 1975, vo st fr, 79'

Insatisfait de ses premiers courts métrages, Jean-Jacques Andrien a ressenti le besoin pour son premier long métrage d'interroger et de filmer les traces des luttes pour l'indépendance tunisienne, dans un village berbère situé en bordure du Sahara où il s'installa plusieurs mois. Il y écrivit puis y tourna "Le fils d'Amr est mort", Léopard d'Or au Festival de Locarno en 1975 Tourné entre Bruxelles et les paysages farouches du Sud tunisien, c'est l'enquête sans issue d'un voleur à la tire (interprété par l'incomparable Pierre Clémenti) à la rencontre d'un complice mort